Comment se porte le marché locatif du logement étudiant en France en 2022 ? Des spécialistes de la location entre particuliers, ont fait l’analyse de plus de 40 000 demandes de locations par des étudiants sur douze mois.
Les étudiants cherchent surtout à louer un studio ou un T1. Le studio est la solution pour 55 % des étudiants. Mais ils ne sont pas contre un appartement d’une pièce (le T1). Le choix d’un logement avec une chambre fermée, (le T2), n’est validé que par 19 % d’entre eux ; c’est un peu plus qu’en 2021. Quant à la colocation, elle reste stable en étant le choix de 22 %. La location d’une chambre n’intéresse que 6 % des jeunes.
Sur toute la France, le logement dans une ville universitaire coûte en moyenne 613 euros par mois avec de fortes différences d’une ville à l’autre (567 € en province contre 786 € en région parisienne et 858 € dans Paris). Lisez aussi quelles sont les villes préférées des étudiants.
Pour louer un studio dans une ville universitaire, charges comprises, il faut compter en moyenne 557 euros mensuels. Pour 437 euros, vous n’aurez que 13 m² ; pour profiter d’un peu plus de 20 m², il faut compter 557 euros. Un T1 de 29 m² coûte en moyenne 550 euros alors que loyer moyen d’un T2 de 41 m² s’élève à 732 euros. Les loyers sont restés globalement stables par rapport à 2021. Il y a toutefois une hausse importante pour ceux des chambres avec une hausse de 2,5 % et pour les T2 avec une hausse de 3,5 %.
La colocation reste un choix économique. Elle permet de payer un loyer individuel moins élevé tout en profitant d’un espace commun plus vaste. Un loyer partagé à plusieurs s’élève en moyenne à 468 euros charges comprises. Il apparait également que 50 % des jeunes sont à la recherche d’un logement meublé. C’est plus qu’auparavant. Une chambre coûte en moyenne 437 euros par mois alors qu’une location en résidence privée (comme par exemple Nemea Appart’Etud) coûte en moyenne 549 euros mensuels.
Il s’agit de moyennes mais si l’on compare les loyers des studios dans toutes les villes universitaires, il apparaît que les neuf villes les plus chères se trouvent en Île-de-France. Au Mans, à Limoges, à Poitiers… le loyer est environ 60 % moins cher qu’à Paris. Au Mans, un studio étudiant coûte 58 % de moins qu’à Paris. Ces trois grandes villes universitaires proposent les loyers les plus abordables.
Mais les loyers continuent de baisser en région parisienne alors qu’ils augmentent en province. En dehors de Paris et la région parisienne, c’est à Nice que les studios se louent les plus chers ! Les prix sont également très élevés à Lyon-Villeurbanne, Bordeaux, Aix-Marseille, La Rochelle et Montpellier.
Même si 20 % des étudiants souhaitent venir étudier en région parisienne, elle semble de moins en moins attractive. Avant le confinement, ils étaient 26 % à vouloir suivre des études en Île-de-France. Au contraire, les demandes pour Paris intra-muros repartent légèrement à la hausse en passant de 9,08 % à 10,2 %.
Les villes les plus prisées après Paris sont Lyon, Lille, Bordeaux et Angers.
Si vous souhaitez faire des études à Angers ou à Lyon, sachez que la tension sur le logement y est très forte. La tension sur le logement correspond au nombre de demandes de location pour une offre de logement. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Paris ne fait pas partie des dix villes où la tension sur le logement est la plus forte.
Là encore, c’est une évidence. C’est la famille qui reste le garant numéro un des étudiants. C’est d’ailleurs tout à fait rassurant pour les propriétaires qui savent que les parents se portent caution pour leur enfant. Dans 87 % des cas, c’est bien la famille qui se porte caution. Seulement 2 % des étudiants demandent à des amis de se porter garant et on a même 2 % des étudiants qui arrivent à louer un logement en ne disposant pas de garant ! En effet, 8 % des étudiants choisissent la garantie « Visale ». Il s’agit d’un nouveau type de caution ou une personne physique (un particulier) ou une personne morale (un organisme) s’engage par écrit à se porter garant d’un locataire de 18 à 30 ans.